Salon du bien-être animal de Wattrelos : partie 1

J’ai eu la chance de participer à ce salon et d’y présenter mes formations aux premiers secours canins et félins ! Petit tour du sujet et reportage terrain !

En 2018, l’ANSES le définit comme « l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal ».

Il s’agit donc en premier lieu de nous décentrer de notre vision d’humain, pour considérer la question sous l’angle de l’individu concerné.

Ce bien-être animal se traduit par le principe de cinq libertés individuelles, reconnues mondialement et reprises dans les codes de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale :

• L’absence de faim, de soif et de malnutrition
• L’absence de peur et de détresse
• L’absence de stress physique et thermique
• L’absence de douleur et de maladie
• La liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce

La qualité de ce bien-être est évaluée à l’aide de critères liés au comportement de l’animal, à la présence ou non de molécules révélant un stress, et à des critères sanitaires, liés à son état de santé.

Des préconisations et des sanctions sont encadrées par la loi et sont régies par le ministère de l’agriculture et le code rural, mais aussi par le code civil et le code pénal.

Cette législation évolue constamment, la notion de bien-être posant la question de plus en prégnante du droit des animaux, voire de la possibilité de leur octroyer une personnalité juridique.

Comme pour tous les animaux, le bien-être de nos compagnons implique le respect des cinq libertés individuelles. Deux mises en œuvre concrètes sont incontournables :

• S’intéresser aux besoins de notre compagnon afin d’être à même de les combler

Chaque espèce a ses besoins propres. Chaque race a des prédispositions particulières qui peuvent donner des indications sur ce dont pourrait avoir besoin notre animal. Chaque individu a ses propres caractéristiques : tous les chiens n’ont pas le même besoin de creuser, d’aboyer, de garder, de poursuivre, etc.

Assurer le bien-être de notre compagnon en laissant ses comportements naturels s’exprimer, c’est donc décoder ses besoins en tant qu’individu, afin de pouvoir y répondre de façon ciblée.
Pour ça, trois combos gagnants : se renseigner, se faire accompagner, observer !

• Développer une relation de qualité avec son animal

Déjà, on met son ego d’humain dominant-maître du monde-boss ultime de côté.

Pour le chien, on peut tout simplement se mettre à vivre avec lui. Le regarder, lui sourire, lui parler gentiment, lui dire bonjour, bref lui montrer qu’on est heureux de vivre avec lui.

Assurer son bien-être, c’est aussi réintroduire des choix dans son quotidien. Le laisser décider du chemin de balade. Lui proposer plusieurs couchages où se reposer. Le laisser choisir sa mâchouille.

Enfin, s’assurer de son consentement lors de nos contacts, par exemple le laisser décider s’il a envie d’être caressé – ou non.  (Test du consentement : cliquez si vous voulez voir Philibert me dire « non merci» ou « oui volontiers»)

Et si on n’est pas un chien ? C’est la même chose !

Les lapins ont des besoins spécifiques à leur espèce, et non, ils ne sont pas heureux en cage 22H/24 !

Les chats ont besoin de routine, mais aussi d’activités, de stimulations, autant que de spots en hauteur.

Les gerbilles ont au contraire besoin de compagnie. Leur bien-être nécessite un accès à du sable, à une litière pour creuser des tunnels. Etc.